jeudi 29 mai 2014

Visite commentée de l'exposition Morton

Nous vous le promettions depuis plusieurs mois, voici enfin la visite commentée de l’exposition Morton.
Il ne s'agit pas d'une visite ordinaire avec une guide puisque cette fois-ci c'est notre Arnold Russ qui se charge de commenter l'époque américaine!

Ne manquez pas cette animation et inscrivez-vous au 77 83 73 ou par mail à atupnc@lagoon.nc.

vendredi 16 mai 2014

Connaissez-vous le rat à poulpe?


Les articles dédiées aux objets d'avant continuent. Ce nouvel objet proposé par Arnold Russ est connu depuis de nombreuses années. Il a la particularité d'être "lôcal". Il est possible d'en fabriquer avec des produits que l'on trouve ici en Nouvelle-Calédonie. Attention les pêcheurs! Qui ramènera le plus de poulpe?


Explications:

Leurre à Poulpe ( Rat )  


"Surtout utilisé par les Loyaltiens et les gens du sud, se référant à (ou ayant engendré) la légende du poulpe et du rat, il se fabrique avec 2 porcelaines de tailles différentes auxquelles on ajoute des pattes et une queue de caoutchoucs (chambre à air). Il suffit de « promener » ce leurre dans les failles du récif et si il y a un poulpe, le rat sera immédiatement attaqué. Même si il le manque, il aura signalé sa présence.
A noter que l’on fait ensuite de même avec 1 ou 2 pattes de poulpe pour faire jaillir les langoustes hors de leurs trous, mais il faut être rapide car la frayeur passée, elles retournent vite dans leurs cachettes.

Légende (une des versions) du poulpe et du rat

Un rat qui se trouvait solitaire sur une petite île (on cite Tiga), voulant à tout prix retrouver la grande île voisine  mais ne sachant pas nager, se morfondait sur le rivage. Un poulpe passant par là se prit de pitié et voulut bien le faire traverser. Tout le long du trajet le rat riait, s’esclaffait  et quand le poulpe lui en demandait la raison, il le rassurait qu’il n’y avait rien. Arrivé sur la terre ferme le poulpe lui demanda une nouvelle fois la cause de ses rires et le rat lui répondit alors qu’il s’était constamment moqué de lui à cause de son crâne chauve . Le poulpe alors très vexé se saisit d’un piquant d’oursin et l’envoya se ficher dans l’arrière train du rat qui depuis porte une queue ressemblant à s’y méprendre à un piquant d’oursin."

Merci à Arnold pour cet article qui démontre encore une fois qu'il y a tant de choses anciennes à retenir! 

jeudi 15 mai 2014

Hugh Morton - blog américain

Vous êtes déjà venu voir notre exposition sur Hugh Morton et vous désirez en apprendre davantage? 
Rendez-vous sur ce blog qui détaille avec précision les recherches entreprises afin d'identifier les endroits où ont été prises certaines photographies.

Tous les posts concernant la guerre se trouvent sur ce lien: les posts traitant de la WWII.

Ne manquez pas nos prochaines animations autour de cette exposition. Envoyez-nous un mail à cette adresse: atupnc@lagoon.nc pour recevoir le calendrier de nos manifestations.

mercredi 14 mai 2014

PROCHAIN RENDEZ-VOUS A PAITA



Chaque 3ème samedi du mois, l'Association Témoignage d'un Passé ouvre les portes de la Villa Musée de Païta, pour une visite libre ou commentée. Panneaux explicatifs, photos, meubles et objets d'autrefois retracent l'histoire des différentes communautés qui ont construit Païta, et font renaître le mode de vie des premiers colons libres qui se sont installés sur le sol de la commune.

Infos pratiques
  • Où : Sur le site de la Fête du boeuf de Gadji. Prendre la bretelle sud de Païta sur la Savexpress. Suivre la signalétique à partir du lycée Anova : au stop tourner à droite.
  • Tarif : 300 Frs CFP adulte / 150 Frs CFP enfant
  • A partir de 14h00 et jusqu'à 16h00


Prochaine visite : Samedi 17 mai 2014

vendredi 9 mai 2014

Pourquoi commémorer l'arrivée de l'Iphigénie ce vendredi 9 mai?



Pourquoi commémorer l'arrivée de l'Iphigénie ce vendredi 9 mai?


 
Cette manifestation se déroule dans le cadre de la Nuit des Musées organisée chaque année par l'AMEP (Association des Musées et Établissements Patrimoniaux de Nouvelle-Calédonie). L'accès des musées est gratuit et des animations spéciales sont proposées au public.

Elle s'inscrit aussi dans le 12ème rendez-vous  de l'opération "Itinéraire du bagne" proposée par la Province sud. Chaque mois, le Service de la Culture choisit de mettre en lumière un bâtiment ou un site du bagne en Province sud.  Ces rendez-vous mensuels jalonnent la programmation de préfiguration du prochain Musée du bagne qui ouvrira ses portes au public en 2015.

Enfin, la date du 9 mai 2014 est une date à marquer car elle correspond au 150ème anniversaire de l'arrivée du premier convoi de Transportés à bord de la frégate Iphigénie, le 9 mai 1864.

Dans la seconde moitié du XIXème siècle, entre 1864 et 1897, ce sont 75 convois qui transporteront plus de 22 000 condamnés mais aussi  près de 4 000 reléguées sans oublier les
1 000 femmes transportées ou reléguées.
A cela il ne faut pas oublier plus de 4 000 déportés politiques.
L'arrivée massive de ces hommes et de ces femmes va bouleverser le quotidien de la colonie.

Dans les pays d'immigration où les travailleurs sont venus par la mer, il y a une "matrice du convoi" dans laquelle les choses se forment. Souvent la fête identitaire, la fête mémorielle d'un pays  est celle de l'arrivée du premier convoi.

Mais c’est aussi vrai aux Etats Unis avec le Thanksgiving Day qui rappelle  le repas partagé par les Indiens avec les pèlerins exténués à l'arrivée du Mayflower ou encore en Australie avec l’Australia Day, le 26 janvier qui marque l'arrivée de la First Fleet de "convicts".

Voilà pourquoi l'association TEMOIGNAGE D'UN PASSE souhaite marquer cette date du 9 mai. L'arrivée de l'Iphigénie n'est pas que simplement l'arrivée d'un bateau chargé de condamnés. Ce convoi marque surtout une notion importante sur le plan historique pour la Calédonie.

Dans son livre "l'Archipel des forçats", Louis José Barbançon cite:
"Dans ce pays d'immigration, l'importance dévolue aux premiers arrivés, pionniers volontaires ou malgré eux, reste une dominante de la conscience collective. On a les Mayflower qu'on peut".

C'est le cas ici en Nouvelle-Calédonie pour les Vietnamiens avec l'arrivée du Chéribon en 1891, pour les Japonais en 1892 avec le Hiroshima Maru ou pour les Indonésiens avec le Saint-Louis en 1896.

Nombreux sont les Calédoniens qui ont dans leurs familles un ou des ancêtres débarqués sur l'un de ces navires de convoi.
La contribution des forçats de Nouvelle-Calédonie à l’édification de nombreux ouvrages d’art et autres édifices, pénitentiaires, civils, militaires ou religieux a été primordiale. De plus le socle ancien de la société calédonienne d’origine européenne est en majorité issu de la colonisation pénale.

Les caractères de la société calédonienne seraient aujourd’hui profondément différents sans cette origine pénale.  Il en est de même en Australie qui s'est construite à partir du "convict system".

Comme le dit Louis José Barbançon, " ce qui est remarquable, c’est que de cette misère, de cette volonté de débarras, de cet éloignement, de ce “malheur” pour reprendre l’expression employé en Nouvelle-Calédonie, des sociétés sont nées. Des hommes et des femmes ont mis en place des stratégies de survie et ont créé..."

Durant leur temps de peine, ces hommes portaient un matricule. Une fois libérés, ils purent se réhabiliter par le travail, se marier, s'enraciner sur cette terre calédonienne, avoir des enfants...
La société calédonienne actuelle descend de  ces hommes et de ces femmes, qu'ils soient forçats ou surveillants militaires, qu'ils soient européens ou d'autres origines. N'oublions pas que le bagne a concerné les Kanaks (certains étaient condamnés, d'autres employés par l'Administration Pénitentiaire en tant que police indigène ou agent civil) et les Asiatiques (les derniers condamnés étaient tous des Asiatiques).

Le temps des condamnations en cour d'assises, des convois vers la "Nouvelle", le temps de peine à l'île Nou, tout cela s'inscrit dans l'Histoire de France.
Dès lors qu'ils ont été libérés et qu'ils se sont enracinés durablement sur cette terre, ces hommes et ces femmes intègrent à leur tour l'Histoire calédonienne...


                            Y.M.


mercredi 7 mai 2014

Présentation de l'événement sur NC 1ere

Eric Minocchi était l'invité de Nadine Goapana. 
Retrouvez l'interview en cliquant sur ce lien: 

Connaissez-vous Pierre Jacquot?

Connaissez-vous Pierre Jacquot?

Ce forçat anime une page sur facebook: Page de Pierre Jacquot sur facebook

Les BTS Tourisme du lycée Lapérouse ont imaginé les pensées de ce forçat qui a vraiment existé. 
Retrouvez-le au cours de cette semaine avant son arrivée à Port-de-France. Il sera présent dans les jardins du CREIPAC vendredi 9 mai pour l'arrivée de l'Iphigénie.

Ne manquez pas ce rendez-vous pour découvrir ce qui lui arrive...

150e anniversaire de l'arrivée du premier convoi de forçats

Vendredi 9 mai, ne manquez pas notre son et lumières dans les jardins du CREIPAC! Consacrée à l'arrivée de l'Iphigénie, cette frégate qui amenait en Nouvelle-Calédonie le premier convoi de forçats.

La soirée: un événement, deux lieux

Astuces: pour ne pas attendre trop longtemps entre les deux spectacles, venez au musée maritime à 18h, 18h15 pour être à l'heure au spectacle de l'association à 19h30. 

Durée au musée maritime: 45 min, Durée dans les jardins du CREIPAC: 1h. 

C'est une date importante pour notre association. Le 9 mai prochain nous célèbrerons l'anniversaire du premier convoi de forçat arrivé en Nouvelle-Calédonie. C'était il y a déjà 150 ans! 
Ce may flower local, comme diront certains, est l'une des dates fondatrices de l'histoire de la calédonie. Elle ne concerne pas seulement les descendants des condamnés mais bien toutes les populations de l'île. 
L'administration pénitentiaire qui s'installe en ce 9 mai va rapidement devenir la cheville ouvrière de la Nouvelle-Calédonie. Tous ou presque seront touchés par cette administration. Des agents civils kanak travailleront pour elle, dans la boulangerie par exemple à la fabrication du pain. D'autres seront chargés de retrouver les évadés... Les colons, eux, bénéficieront des apports économiques que procure cette manne presque inépuisable d'hommes corvéables à souhait. 

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