vendredi 19 décembre 2014

Caméra étanche avant l'heure




Les articles d’Arnold Russ: Le boitier de plongée

Une caméra "terrestre" qui s'est retrouvée dans un boitier de plongée

 Rien de plus commun aujourd'hui que de plonger et de filmer. Les boitiers étanches sont partout et chacun peut partager ce qu'il a vu en mer. Mais imaginez la même scène dans les années 1950... impossible selon vous?  Et pourtant, Guy Dumté, Arnold Russ et leurs amis, toujours friands de nouvelles expérimentations, l'ont fait:

"En 1951, un copain, Guy Dumté,  imagine un boîtier pour y loger sa caméra afin de prendre des vues sous-marines. Il faut rappeler les moyens limités de l’outillage à cette époque. Il se fait aider par son copain Riquet Legall, élève de la section professionnelle  au Collège La Pérouse pour les soudures et ils sont conseillés par le Prof Mr Gosselin. La visée se fait par 1 vitre en verre épais sur chacune des 2 parois opposées. Une fois la caméra fixée et enfermée dans cette boîte, les commandes de déclenchement et remontoir  sont connectées aux boutons extérieurs  passants par des  presse-étoupe.
 La mise en pression est faite avec une pompe à vélo par une valve de chambre à air fixée sur un côté.
 
Je dus une fois refixer  et étancher la valve, sinon tout marchait à merveille. Je me souviens des plongées avec les chapelets de bulles sortant par les presse-étoupes et les remontées rapides dès que les bulles s’amenuisaient. Quelques coups de pompe et ça repartait. Il faut dire qu’à cette époque, nous étions de sortie en mer, pour un coup de plonge, presque tous les week-ends avec la « Maéva », notre pétrolette de 6m,60.

C’est par un pur hasard que rencontrant  et sympathisant avec Philippe, le fils de Guy, je lui parlais de cette anecdote   et qu’il me retrouva et me confia le boîtier et la caméra pour rénovation. Le couvercle en métal (manquant) a été remplacé par un plexiglas, permettant de visionner la caméra fixée à l’intérieur.

Le boitier sans sa caméra, avant rénovation
A noter qu’à cette époque, pour faire une ouverture dans une plaque métallique, faute de tronçonneuse, on faisait une série de trous puis à l’aide d’un burin (ou bédane) l’on découpait la partie à enlever. On peut le constater sur le bord de l’ouverture sur  la  photo. "









Merci à son fils Philippe d’en avoir fait don à l’association par l’intermédiaire d’Arnold Russ.

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