Les articles d’Arnold Russ: Le boitier de plongée
Rien de plus commun aujourd'hui que de plonger et de filmer. Les boitiers étanches sont partout et chacun peut partager ce qu'il a vu en mer. Mais imaginez la même scène dans les années 1950... impossible selon vous? Et pourtant, Guy Dumté, Arnold Russ et leurs amis, toujours friands de nouvelles expérimentations, l'ont fait:
"En 1951, un copain, Guy Dumté, imagine un boîtier pour y loger sa caméra afin
de prendre des vues sous-marines. Il faut rappeler les moyens limités de
l’outillage à cette époque. Il se fait aider par son copain Riquet Legall,
élève de la section professionnelle au
Collège La Pérouse pour les soudures et ils sont conseillés par le Prof Mr
Gosselin. La visée se fait par 1 vitre en verre épais sur chacune des
2 parois opposées. Une fois la caméra fixée et enfermée dans cette boîte, les
commandes de déclenchement et remontoir
sont connectées aux boutons extérieurs
passants par des presse-étoupe.
La mise en pression est faite avec une pompe à vélo par une
valve de chambre à air fixée sur un côté.
Je dus une fois refixer et étancher la valve, sinon tout marchait à
merveille. Je me souviens des plongées avec les chapelets de bulles sortant par
les presse-étoupes et les remontées rapides dès que les bulles s’amenuisaient.
Quelques coups de pompe et ça repartait. Il faut dire qu’à cette époque, nous
étions de sortie en mer, pour un coup de plonge, presque tous les week-ends
avec la « Maéva », notre pétrolette de 6m,60.
C’est par un pur hasard que rencontrant et sympathisant avec Philippe, le fils de Guy,
je lui parlais de cette anecdote et qu’il me retrouva et me confia le boîtier
et la caméra pour rénovation. Le couvercle en métal (manquant) a été remplacé par un plexiglas,
permettant de visionner la caméra fixée à l’intérieur.
Le boitier sans sa caméra, avant rénovation |
A noter qu’à cette époque, pour faire une ouverture dans une
plaque métallique, faute de tronçonneuse, on faisait une série de trous puis à
l’aide d’un burin (ou bédane) l’on découpait la partie à enlever. On peut le
constater sur le bord de l’ouverture sur la photo. "
Merci à son fils Philippe d’en
avoir fait don à l’association par l’intermédiaire d’Arnold Russ.