Dernier weekend avant Noël, les ménages s'activent pour trouver le menu idéal. Pourquoi ne pas s'inspirer des menus d'antan (poulet, bouchées à la reine et pudding) pour se retrouver à Noël comme au temps jadis?
Voici un extrait d'un article de l'association publié il y a quelques années dans le journal LNC sur le sujet:
"Les Noëls d’autan étaient essentiellement religieux. Comment
aurait-il pu en être autrement dans une île où la toute première messe,
célébrée sous le banian de Mahate, à Pouébo, fut une messe de Noël, le 25
décembre 1843.
Au début du siècle dernier, il n’y a avait ni foie gras, ni
langoustes sur les tables de Réveillon.
Dans de nombreux foyers, le repas de Noël était simple et se distinguait fort
peu des repas ordinaires. Un poulet était déjà une exception. Poulet « fermier »,
bien sûr, encore que ce terme soit sans signification pour une époque qui
ignorait tout de la production industrielle. Ce poulet de Noël ou des grandes
occasions, on l’élevait à la maison. Et si on l’achetait, c’est sur pied. Il
fallait le plumer et le vider. Seules quelques rares familles goûtaient à la
dinde.
En revanche, les bouchées à la reine étaient populaires. On
achetait les croûtes de pâte feuilletée chez Artus, au centre-ville, et on les
garnissait de ris de veau et de champignons en boîte, liés par une sauce
financière.
Pas de bûche mais du pudding
Pour clore le repas, le dessert traditionnel n’était pas la
bûche mais le pudding, à la manière anglo-saxonne. Les femmes se groupaient
pour préparer, ensemble, quatre à cinq puddings qui, enveloppés de torchons,
étaient cuits plusieurs heures au bain marie dans une grande lessiveuse
chauffée au feu de bois. On le servait flambé, et accompagné d’une crème
anglaise au rhum. Parfois, le pudding pouvait peser jusqu’à quinze kilos.
Seules quelques dizaines de familles de la haute société
nouméenne pouvaient en fait, début 1900, s’offrir de luxueux
« Réveillons ». Jambon, tomate, mortadelles et melon y étaient
considérés comme des mets de fête !"